Qu’est-ce que le financement hiérarchique ?

Dans le processus par lequel une entreprise se dote de moyens financiers pour ses investissements, une hiérarchie a été établie : la « pecking order theory », pensée par Myers et Majluf. Sur le premier palier, nous distinguons la capacité de l’entreprise à s’autofinancer. Puis, l’entreprise peut recourir à l’endettement pour se financer. Et enfin, elle peut également disposer des capitaux propres. Le financement hiérarchique de Myers stipule que les dirigeants d’entreprise vont diversifier leurs sources de financement et en prioriser certaines par rapport à d’autres, et ceci selon les périodes.

Comment les entreprises ont recours au financement hiérarchique ?

En premier lieu, dans le financement hiérarchique, la priorité sera donnée au financement interne. Il s’agira d’un recours à l’autofinancement, ou à l’utilisation des liquidités en excédent dans la trésorerie qui peut aussi se nommer « financial slack ». Il est également possible pour les dirigeants peuvent de financer leur entreprise en ajustant la politique de dividendes. Cette opération se base sur une analyse des investissements combinée à l’étude de la volatilité. Enfin, il y a le recours à l’émission des titres les moins risqués, dans un premier temps. Il s’agira par exemple, d’une dette comportant peu de risques et dotée de garanties, ou bien de titres hybrides, ou même de dette risquée. Dans ce contexte, il apparaît que ce sont les entreprises qualifiées de plus rentables qui ont recours aux dettes. Un bref résumé des études et théories liées au financement hiérarchique des entreprises font ressortir que les entreprises donnent la priorité au financement interne, avant de faire appel au financement externe. Et lorsque les dirigeants décident d’user d’un financement externe, ils donnent la préférence au financement par les dettes comparé au recours aux fonds propres

Pourquoi les entreprises préfèrent ce type de financement que celui de la banque ?

Les entreprises préfèrent le financement hiérarchique étant donné que le financement bancaire peut présenter un certain risque. Le premier est le risque global. Il est facteur des caractéristiques spécifiques de l’entreprise (PME). Ces caractéristiques peuvent avoir une influence sur l’ensemble des activités et accroître le risque total. Nous pouvons citer comme caractéristiques propres à chaque entreprise l’importance de sa taille, la phase de croissance dans laquelle elle se trouve, etc. Il y a aussi le risque de gestion. Celui-ci est associé aux activités de gestion. Ces dernières ont un impact sur la performance de la société. Parmi ces activités, citons les activités liées à la planification, la circulation de l’information au sein et entre les différents services ainsi que leur gestion, etc. Le risque technologique et opérationnel quant à lui est en lien avec l’approvisionnement, la gestion et la transformation des stocks. Quant à celui au niveau commercial, concerne les contextes qui ont une incidence sur l’entrée d’argent et le chiffre d’affaire de l’entreprise. Enfin, il existe un réel risque sur l’entrepreneur. Il fait référence au niveau de compétence du dirigeant d’entreprise. Il est également lié à l’étendue de son expérience en matière de gestion d’entreprise et à la profondeur de ses connaissances en affaires. Ce qui peut nuire à la capacité de remboursement et au partenariat avec la banque.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.